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La reprise d’une exploitation agricole familiale n’est pas un long fleuve tranquille. Ce choix est issu d’un long processus initié depuis la fin de ma formation professionnelle. J’ai tout d’abord ouvert mon horizon en travaillant pour de nombreuses autres propriétés avec comme point d’aboutissement un voyage de 6 mois en Nouvelle-Zélande. Tout cela m’a permis de maturer ce choix et d’être entièrement disponible à moi-même et au lieu sur lequel j’ai grandi. |
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Ce n’a pas été une tâche facile que se défaire des schémas et mode de fonctionnement mis en place. Mais en démontrant au quotidien son engagement et son professionnalisme, le rideau tombe peu à peu. Pour cela, j’ai pu m’appuyer sur mes parents qui m’ont beaucoup aidé, à leur manière, à cheminer. |
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Nous avons mis en place sur le domaine une production de céréales sur une quinzaine d’hectares qui nous permet de réaliser nos propres engrais verts composés de graminées comme le seigle ou le triticale qui viennent décompacter le sol et apporter, une fois broyer, beaucoup de carbone nécessaire au bon développement des micro-organismes et de légumineuses comme le pois ou la vesce qui captent l’azote de l’air afin de la restituer au sol. |
Nous n’employons aucun insecticide et seulement du soufre pour l’oïdium, un des principaux ravageurs sur vigne. Le cuivre est aussi principalement employé en prévention du mildiou en complément d’autres matières actives que nous utilisons parfois en cas de fortes pressions de cette maladie. |
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J’ai effectué de nombreuses formations en bio et biodynamie depuis mon installation et à chaque fois venaient se poser à moi deux problématiques fondamentales. D’une part, l’obtention d’un label m’obligeait à obéir à un cahier des charges bien précis, avec des contrôles payants obligatoires ce qui est pour moi une aberration au vu des plus grands pollueurs et d’autre part, l’utilisation du cuivre, métaux lourd, que l’union européenne fût un temps voulait interdire, et qui est exploité dans des conditions indécentes, est très résiduel pour les sols que je m’efforce à protéger.
De part un cheminement personnel, la vie m’a porté à découvrir l’enseignement d’un chercheur indépendant (cf Eric Pétiot) qui travaille notamment à développer des procédés naturels pour soigner les plantes par les plantes et qui m’a ouvert un horizon que je ne soupçonnais pas jusqu’alors… |
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Je consacre depuis un hectare de la surface du vignobles à expérimenter des protocoles naturels où je n’emploie aucun produit chimique, sans même de soufre ni de cuivre, de la vigne au vin, et quel réjouissement !!! (Voir notre Cuvée zero). |